Les pièces de la série des Coupures de presse partent toutes du même procédé: une collection méticuleuse de milliers de personnages de papier, ne mesurant pas plus de 13 cm, découpés dans des photos de presse diverses.
Chaque figure est ensuite confrontée à d’autres, encollées entre elles ou à même le mur, au sein de compositions interrogeant les tendances médiatiques (Coupures de Presse #1, Maillon Femme), les formes (Trois cent soixante et onze personnes rassemblées dans un mètre carré), les couleurs (Transit)…
Deux niveaux de lecture sont ensuite possibles (et combinables):
_ Appréhender la composition globale, rester en retrait pour avoir la fresque dans son ensemble, se laisser entrainer par son mouvement, ses nuances de couleurs, ses contrastes… Où l’on aborde la foule comme un paysage.
_Se rapprocher, entrer dans « les petites histoires ». Celles des liens qui s’établissent entre chaque figure, de manière calculée ou indépendante de ma volonté. Rencontres insensées, parfois poétiques entre des personnages arrachés à leur contexte initial, mélangés et fixés selon des critères de taille, de posture, d’expression, de célébrité.
L’extrême fragilité du matériau malmené implique que chaque pièce est vouée à la disparition.
À travers ces différents degrés de temporalité (temps de collecte, temps de découpage,
d’assemblages, d’exposition) ces images de prime abord vite rendue obsolète par l’actualité,
gagnent une nouvelle dimension tant symbolique que matérielle.
d’assemblages, d’exposition) ces images de prime abord vite rendue obsolète par l’actualité,
gagnent une nouvelle dimension tant symbolique que matérielle.